DÉPOLLUER

La station d’épuration de Picourenc à Peymeinade

Cette station d’épuration collecte les eaux usées des communes de Cabris, Le Tignet, Peymeinade, Spéracèdes et St-Cézaire-sur-Siagne.

Le procédé d’épuration employé est un traitement biologique par aération prolongée. Sa capacité est de 20 000 équivalent-habitant (E.H.).

Le traitement primaire ou prétraitement 

Les dispositifs de prétraitement sont présents dans toutes les stations d’épuration, quels que soient les procédés mis en œuvre à l’aval. Ils ont pour but d’éliminer les éléments solides ou particulaires les plus grossiers, susceptibles de gêner les traitements ultérieurs ou d’endommager les équipements : déchets volumineux (dégrillage), sables (dessablage) et corps gras (dégraissage – déshuilage).

Le dégrillage consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une grille dont les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent les éléments les plus grossiers, tels que morceaux de bois, papiers ou plastiques. Après nettoyage des grilles, les déchets sont évacués avec les ordures ménagères.

Le dessablage et le déshuilage-dégraissage consistent ensuite à faire passer l’eau dans des bassins où la réduction de vitesse d’écoulement fait se déposer les sables, terres, graviers et flotter les graisses. Les sables sont récupérés par pompage alors que les graisses sont raclées en surface.

Le tamisage, qui utilise des grilles de plus faible espacement, vient compléter cette phase du prétraitement en retenant des éléments plus petits comme les cheveux…

On enlève ainsi de l’eau les éléments grossiers et les sables de dimension supérieure à 200 microns ainsi que 80 à 90 % des graisses et matières flottantes (soit 30 à 40 % des graisses totales).

Le traitement secondaire : procédé biologique à cultures libres appelé « boue activée »

Ces traitements sont indispensables pour extraire des eaux usées les polluants dissous, essentiellement les matières organiques.

Ils utilisent l’action de micro-organismes capables d’absorber ces matières. La sélection naturelle des espèces et leur concentration dans un bassin permet d’accélérer et de contrôler un phénomène qui se produit communément en milieu naturel.

Les bactéries ainsi présentes dans l’eau sont multipliées et utilisées pour transformer les matières organiques polluantes en matières minérales stables (nitrates, phosphates, carbonates).

Le traitement du carbone (matières organiques): c’est la partie essentielle du processus d’épuration. On y développe de manière intensive une biomasse épuratrice, composée de micro-organismes divers. Ceux-ci se nourissent de la pollution et consomment l’oxygène apporté par insufflation d’air.

Le traitement de l’azote : celui-ci se trouve principalement sous forme ammoniacale avant traitement des effluents, il se transforme en nitrate sous l’effet de l’oxygénation et s’élimine sous forme gazeuse après passage dans un bassin d’anoxie.

Le traitement du phosphate : issus en majorité des lessives, les phosphates sont éliminés par injections de sels de fer qui assurent sa précipitation.

La séparation de l’eau traitée et de la masse des bactéries (que l’on appelle « boues ») se fait dans un ouvrage spécifique appelé clarificateur. Les boues décantent au fond du bassin avant d’être raclées de façon mécanique et de passer dans la filière « boues ».

Le traitement tertiaire 

Les eaux ainsi épurées sont généralement rejetées dans le milieu naturel en fin de traitement secondaire. Dans notre cas, elles font l’objet d’un traitement complémentaire dans le but de protéger le milieu récepteur (ici le vallon de la frayère) du fait de l’existence d’une zone de baignade en aval.

Les filtres à sable : la filtration est nécessaire pour éliminer les matières en suspension encore présentes. L’effluent traverse un filtre à sable à lavage continu. L’eau arrive par le haut de l’appareil et traverse la couche filtrante de bas en haut qui retient les particules solides.

Les ultraviolets : c’est la phase finale du traitement de l’eau qui passe dans des bassins contenant des lampes à UV. Leur action permet un abattement de la concentration du germe E.coli nécessaire pour obtenir la norme F correspondant à une qualité dite « Eau de baignade ».

La station d’épuration de Sembre Parri à St-Vallier-De-Thiey

Cette station d’épuration collecte les eaux usées de la commune de St-Vallier-de-Thiey.

Elle a été réhabilitée en 2012 et mise en service à l’été 2013.

D’une capacité de 5 200 E.H., elle est composée principalement par un prétraitement, un bassin d’aération à aération prolongée et d’un système de clarification par membranes planes. Ceci permet un niveau de traitement des effluents extrêmement poussé. Le rejet s’effectue ensuite dans le vallon de la Combe, 4 km en amont de la confluence de la Siagne.